Aquarelle de Michel LEGER |
Poème
Ami, le croirais-tu, ma femme me délaisse,
Depuis quelques temps, elle a une maîtresse,Belle, sensible, si fine, elle est délicatesse.
Que puis-je contre elle, c'est une Duchesse.
Fuseaux, carreaux, crochets envahissent la pièce,
Fuseaux, carreaux, crochets envahissent la pièce,
Où chaque jour voit naître une nouvelle prouesse.
La dentelle avait déjà ses lettres de noblesses,
Avait-elle encore besoin d'une Duchesse ?
Matin, midi et soir ma femme n'a de cesse
Matin, midi et soir ma femme n'a de cesse
Que de pouvoir rejoindre cette jolie prêtresse,
A laquelle elle prodigue amour, attention et caresses,
En lui donnant la vie, au gré des fils qu'elle tresse.
Heureusement, la nuit venue, je retrouve ma Princesse.
Heureusement, la nuit venue, je retrouve ma Princesse.
Je la cajole, auprès d'elle je m'empresse,
Afin que le mirage du jour s'éloigne et disparaisse,
Et que notre amour commun enfin brille et renaisse.
Alors ami, si un jour ta femme à la dentelle s'intéresse,
Alors ami, si un jour ta femme à la dentelle s'intéresse,
Offre-lui des vacances, fais-lui toutes les promesses.
Dis-lui que tu l'aimes, que rien ne presse,
Mais surtout ne la laisse pas approcher cette traîtresse.
J.M. MARCHAND
J.M. MARCHAND
1er prix du concours de poèmes
Grand Couvige 2004 du Puy en Velay
Petit montage ... |