Ce samedi, Juliette se rend sur les îles d'Aran ...
Localisation
Superficie
51 km2
Nombre d'îles
3
Île(s) principale(s)
Inis Mór
Point culminant
Dun Eochla (123 m sur Inis Mór)
Géologie
Îles continentales
Comté
Galway
Population
1 225 hab. (2006)
Densité
24,02 hab. /km2
Les îles d’Aran, en irlandais Oileáin Árann, en anglais Aran
Islands, forment un archipel d'Irlande situé à 18 kilomètres des côtes
occidentales du pays, à la sortie de la baie de Galway. Géologiquement parlant,
ces îles sont le prolongement de l’ensemble karstique des Burren dans le comté
de Clare.
D’ouest en est on trouve : Inis Mór (grande île) qui est la plus grande de ces îles avec ses
14 km de long sur 3 km de large, Inis
Meáin (île moyenne) est celle du milieu, et Inis Oírr (aussi Inis Thiar, île d'est) est la plus petite.
Inis Mór est
l’île la plus peuplée avec 831 habitants (au recensement de 2002). Le port de
Cill Rónáin est le principal village de l’archipel avec 270 habitants. Même si
ce n’est pas la plus petite île, Inis Meáin est la moins peuplée avec ses 187
îliens. Inis Oirr compte 262 habitants.
Inis Mór (Inishmore en anglais) est la plus grande île de
l'archipel. C'est aussi une des destinations les plus prisées des touristes qui
visitent l'Irlande. Sa richesse monumentale est en la raison principale. On y
trouve en effet une cinquantaine de monuments de toutes époques, tant chrétiens
que protohistoriques.
Le fort de Dun Aonghasa est probablement le plus
spectaculaire de tous. Au sommet de falaises à pic de plus de 100 m de hauteur,
il surplombe l'océan Atlantique et est visible depuis toute la partie Ouest de
l'île1. Le site des Sept Églises (Na Seacht dTeampaill) est aussi
particulièrement visité. Il se situe au village d'Eoghanacht et a longtemps été
un des grands centres de pèlerinage irlandais.
Depuis la partie est de l'île, la vue est imprenable sur les
sommets du Connemara. Les plages de sable fin d'Inis Mór figurent parmi les
plus propres d'Europe.
La culture celtique est omniprésente sur l'île : tissage de
paniers, mais aussi danses irlandaises, sont des spécialités sur Inis Mór.
Inis Meáin
(Inishmaan en anglais) est la moins visitée des trois îles d'Aran3. Son relief
est plus escarpé. C'est sur cette île qu'a vécu quatre années le dramaturge
irlandais John Millington Synge entre 1899 et 19023.
Inis Meáin est aujourd'hui un rendez-vous prisé des
plongeurs qui profitent de ses eaux claires et de son abondante faune
sous-marine.
L'île est également réputée pour les cours de poésie qui y
sont dispensés.
Inis Oírr (en
irlandais aussi Inis Thiar ou Inis Oirthir, Inisheer en anglais) est la plus
petite et la plus orientale des îles d'Aran.
Un paysage d'Inis Oírr, avec le château O'Brien. |
L'île possède un château du clan O'Brien construit dans un
fort en vieille pierre au sommet de la colline, ainsi que diverses églises en
ruine. L'église appelée Teampall Caomhán doit être déblayée tous les ans car
son plancher est bien en dessous du niveau du sol sableux. Une tradition locale
veut que ceux qui arrivent à passer par une de ses fenêtres, très étroite,
iront au Paradis. L'irlandais reste aujourd'hui la langue quotidienne des
habitants, et le tourisme est l'une des ressources les plus importantes de
l'île. Beaucoup des visiteurs sont des élèves désireux de perfectionner leur
connaissance de l'irlandais dans le Gaelteacht.
Le peuplement sur les îles d'Aran est très ancien. Le site
de Cnoc Raithní sur Inis Oírr, comme celui de Dun Aengus, ont révélé des
monuments funéraires riches en objets datés de l'âge du bronze4.
Au VIe siècle, l'archipel a été le lieu d'un des premiers
établissements monastiques d'Irlande. Saint Enda d'Aran y a fondé plusieurs
monastères où il forma, jusqu'à sa mort en 530, des centaines de moines
chrétiens. Les disciples d'Enda essaimèrent ensuite dans tout le pays.
Les impressionnantes falaises d'Inis Mór permettent à des
milliers d'oiseaux de mer de trouver à nicher.
Vue sur les falaises d'Inis Mór à l'est de Dun Aengus. |
Situées à l'extrême Ouest de l'Irlande, d'accès farouche,
battues par les vents, elles séduisent les amateurs de tourisme vert et de
tranquillité. L'écrivain et dramaturge irlandais John Millington Synge, au
tournant du XXe siècle, raconte son arrivée : « Ce fut d'abord un roc lugubre
qui s'élevait obliquement pour se perdre dans le brouillard. » L'intention de
Synge, par-delà son désir d'améliorer sa pratique de la langue gaélique, est de
rattacher les habitants de ces îles à l'époque primitive dont ils lui semblent
issus.
On y trouve plusieurs forts de l’âge du fer : Dun Aengus
(Dún Aonghasa), le fort noir (Dún Dúchathair) et Dún Eoghanachta, tous trois en
bon état de conservation. Ces monuments ont bénéficié récemment d’une campagne
de mise en valeur afin de les préserver et de faire face à un nombre toujours
plus important de visiteurs.
Inis Meáin entre autres, est coiffée de quelques ruines à
son sommet. Les murets de pierres qu'on trouve partout dessinent un véritable
labyrinthe. Nulle part au monde, une communauté humaine n'a construit autant de
murs que sur les îles d'Aran. Chaque champ résulte du défonçage de la dalle
calcaire, du patient amoncellement de débris de roche pour former des
brise-vent et retenir l'humus fabriqué à partir d'algues décomposées. Un
cottage traditionnel vieux d'environ deux siècles rappelle la vie des pêcheurs.
Son toit est une véritable forêt à lui tout seul avec des branchages, des
feuilles et de la paille.
L’archipel est desservi par une ligne de ferries opérants
depuis le port de Ros a' Mhíl (Rossaveal) dans le comté de Galway et par une
petite compagnie aérienne Aer Arann Islands basée à Indreabhán près de An
Spidéal. Une autre ligne de ferries part de Doolin dans le comté de Clare.
Gilbert Bécaud écrivit un opéra L'Opéra d'Aran.
Le groupe français Gold écrivit une chanson sur ces îles en
1990.
Nicolas Bouvier a publié un texte Journal d'Aran et d'autres
lieux.
Maintenant, voici les images de Juliette,... encore de très belles photos :
Maintenant, voici les images de Juliette,... encore de très belles photos :
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